Soutien au logement étudiant
Publié par Pauline FIVEL le
Soutien au logement social étudiant
La crise du logement que traverse notre pays est d’une gravité sans précédent. Elle frappe durement nos jeunes, qu’ils soient travailleurs, en recherche d’emploi, ou étudiants, ces derniers étant particulièrement affectés.
Les étudiants peinent aujourd’hui à trouver un toit, en raison du manque de logements sociaux disponibles et d’une offre locative privée financièrement souvent inaccessible.
Rappelons que le logement constitue la principale charge financière dans le budget d’un étudiant. Selon l’étude de l’association Linkee, 45,7% des étudiants perçoivent moins de 400 euros par mois. Une étudiant sur 10 dit disposer de moins de 100 euros pour le mois. 5% des sondés ont recours à un prêt étudiant, ce qui conduit bien souvent les jeunes à devoir trouver un travail pour étudier. Plus alarmant encore : 1 étudiant sur 5 envisage d’arrêter ses études en raison de ses difficultés financières.
Le poste logement doit donc à tout prix être allégé pour garantir aux jeunes des conditions matérielles dignes, afin de leur permettre de poursuivre leurs études, nécessaires à leur émancipation.
Cette situation dramatique trouve ses racines dans le désengagement de l’État. Le président Macron avait promis en 2017 la construction de 60 000 logements étudiants pour 2022. Cet objectif n’a pas été atteint. En juin 2021, on dénombrait 16 327 logements qui avaient vu le jour, soit à peine un quart de la promesse initiale.
Alors que 193 000 étudiants sont attendus sur notre territoire à l’horizon 2029, la Métropole propose la création de 4 850 places supplémentaires. Et bien que la Métropole assume plus de la moitié du plan de financement, l’objectif de 9,5 % d’étudiants logés dans des logements sociaux d’ici la fin du CPER, avec en ligne de mire l’objectif des 10 % prévus par l’État en 2030.
L’engagement de 3 millions d’euros supplémentaires dans le cadre du CPER est une bonne nouvelle, mais la MDL doit utiliser tout son poids pour faire pression sur les autres financeurs pour se donner l’objectif des 10%, en allant chercher des recettes supplémentaires ou en activant des leviers pour partager les richesses.
Nous voterons donc pour cette délibération, en espérant que des mesures encore plus ambitieuses suivront.
Je vous remercie,