LE LOGEMENT EST LA CONDITION D’UNE VIE DIGNE

Publié par Pauline FIVEL le

LE LOGEMENT EST LA CONDITION PREMIÈRE D'UNE VIE DIGNE

Monsieur le Président, chères collègues,

Nous sommes face à une catastrophe humaine qui exige des solutions à la hauteur de l’enjeu. Aujourd’hui ce sont 84 000 personnes en attente d’un logement social dans le Rhône. Ce sont plus de 14 000 personnes en attente d’un hébergement tout court. C’est aussi un nombre très inquiétant d’enfants à la rue.

Nous récoltons aujourd’hui les conséquences d’une politique sans vision qui a eu cours pendant de nombreuses années, et dont les résultats se traduisent par une réalité sociale de plus en plus alarmante. La crise du logement est le résultat d’une vision marchande du logement couplée a des décennies de constructions insuffisantes, particulièrement en logements sociaux. En 8 ans de mandat, Macron a aggravé une politique libérale menée depuis 40 ans, en diminuant les aides à la construction, baissant les APL de plusieurs milliards d’euros et en imposant une politique de vente à la découpe du patrimoine de HLM. Malgré les tentatives d’encadrement, les loyers continuent d’exploser et le « marché » est incapable d’offrir un logement décent et abordable à toutes et tous.

Face à cette réalité, et alors que les représentants de l’État sur notre territoire ont cédé aux sirènes de l’extrême droite en tentant de hiérarchiser la misère, nous avons le devoir en tant que collectivité, de réaffirmer que l’accès au logement est un droit fondamental. Il nous incombe au regard de nos prérogatives, de le rendre accessible et sans entraves inutiles.

Un logement est bien plus qu’une seule mise à l’abri. Il est la condition d’une vie digne. Sans logement, comment se construire, exercer au quotidien un emploi, ou fournir à ses enfants un espace où s’épanouir ?

C’est pour cette raison que nous devons porter une attention particulière aux publics les plus vulnérables sur notre territoire :

        Les femmes avec enfants

        Les femmes victimes de violences

        Les mineurs isolés.

Par ailleurs, l’impératif de justice sociale et de cohésion territoriale inscrit dans la loi SRU impose que chaque commune concernée assume pleinement ses responsabilités en matière de production de logements sociaux. Celles qui sont en retard par rapport aux obligations de la loi doivent absolument s’engager dans la solidarité territoriale pour garantir une répartition plus équitable des efforts en vue de la construction de nouveaux logements sociaux.

Continuons également la contention du marché du logement, en agissant sur l’encadrement des loyers et le respect des propriétaires de logement de ces mesures. En engageant tous les leviers disponibles pour faire face à la rétention locative et pour une véritable politique foncière efficace.

Soyons à la hauteur de nos responsabilités et engageons-nous pour une politique du logement humaine et juste.

Je vous remercie,