Politique Agricole : pour une véritable sécurité sociale de l’alimentation
Intervention sur la politique agricole métropolitaine et les questions d’alimentation par Laurent Legendre, élu du groupe « Métropole insoumise, résiliente et solidaire », lors du conseil de la métropole de Lyon des 21 et 22 juin 2021.
Délibération 2021-0600. Seul le prononcé fait foi.
Cette délibération nous paraît fondamentale pour l’aménagement de notre territoire et nous souhaitions souligner l’importance de l’orientation prise pour la stratégie agricole et alimentaire de la Métropole. C’est un changement majeur par rapport aux pratiques passées, qui laissaient la thématique de la production agricole de côté, qui n’était tout simplement pas prise en compte comme une donnée centrale comme pouvaient l’être l’énergie, les déchets ou les déplacements.
Longtemps les villes se sont détournées de leurs paysans et des territoires productifs. Mais depuis peu, la thématique des agricultures urbaines a reconnecté les habitantes et les habitants avec la question de la souveraineté alimentaire et de l’autonomie alimentaire.
Produire en ville introduit une prise en compte et un respect de ce qui est produit en dehors de la ville. Il sera un long chemin avant de parler d’autonomie alimentaire sur notre territoire, mais le déploiement de moyens financiers et juridiques pour veiller à la préservation des terres agricoles et favoriser l’installation d’une profession d’avenir sur notre territoire est une excellente chose.
Les métiers en lien avec la nature, du maraîchage à l’élevage en passant par les métiers du paysage sont des métiers non délocalisables qui peuvent être facilement connectés à nos politiques d’insertion en matière d’emploi. Ce sont des métiers qui ont du sens, à qui nous devons donner du sens.
La préservation et l’extension de terres agricoles est essentiel pour inverser la tendance d’artificialisation des sols en France depuis un siècle. Cela permet de limiter les effets du changement climatique, permettre au petit cycle de l’eau de fonctionner et de limiter les risques d’inondation.
Pour conclure, nous pouvons nous inspirer de l’ambition du projet dénommé « Sécurité sociale de l’alimentation » : « Nous voulons collectivement définir ce que nous voulons manger, comment le produire, et comment en assurer l’accès à tous. » Tout un programme.