TRIBUNE DE LYON – À l’approche de la mi-mandat, les Insoumis lyonnais font entendre leur voix
Les 1er et 2 décembre dernier, deux communiqués venant des Insoumis à Lyon ont critiqué coup sur coup la gestion des mineurs non-accompagnés et la hausse des tarifs des TCL. Une prise de position plutôt rare depuis 2020.
© Susie Waroude
Le ton monte entre les Insoumis et la municipalité écologiste. Le 2 décembre dernier, La France insoumise Nouveau Rhône et Métropole de Lyon et le groupe Mirs (Métropole insoumise, résiliente et solidaire) au conseil de la Métropole ont cosigné un communiqué réclamant « un gel des tarifs TCL en 2023 », estimant que la hausse des tarifs prévus en « est une occasion manquée pour promouvoir les transports en commun. »
Il s’agit de la deuxième critique venant d’un allié des Verts au conseil municipal en deux jours. Le groupe Lyon en commun s’était ainsi agacé le 1er décembre dernier de la « passivité » de la Métropole de Lyon et de l’État en ce qui concerne la gestion des mineurs non accompagnés. « La Ville de Lyon ne peut plus jouer les pompiers de service ! », a ainsi dénoncé le groupe de Nathalie Perrin-Gilbert.
Des différends réguliers mais apaisés
Avant la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) des élections législatives de juin dernier, EÉLV, PS, PCF et LFI avaient déjà fait liste commune à Lyon à l’occasion des élections municipales et métropolitaines en 2020. Rapidement, des différends avaient éclatés entre le groupe écologiste, majoritaire, et les différentes factions d’insoumis : Lyon en commun au conseil municipal, Métropole en commun et Mirs au conseil de la Métropole.
La vidéosurveillance a d’abord mis le feu aux poudres place de la Comédie, quand l’Arena de l’OL, l’extension de la Zone à faibles émissions ou bien la gouvernance de Sytral Mobilités a laissé entrevoir des lignes de fracture rue du Lac. Rien d’irrémédiable toutefois, la régie de l’eau, la tarification sociale dans les TCL ou encore le revenu solidarité jeunes permettant de recoller les morceaux.
Les Insoumis et apparentés proche du coeur du réacteur
Lors de chaque moment de tension, le maire de Lyon Grégory Doucet et le président de la Métropole Bruno Bernard avaient su lâcher du lest. Déjà bien représentés dans l’exécutif municipal avec trois adjoints (Laurent Bosetti, Nathalie Perrin-Gilbert, Alexandre Chevalier), les Insoumis et apparentés ont récemment renforcé leur présence dans l’équipe de vice-présidents de la Métropole de Lyon.
En plus de Laurence Boffet (Métropole en commun) à la Participation et aux initiatives citoyennes, Florestan Groult (Mirs) a remplacé l’écologiste Yves Ben Itah en charge de la Politique sportive au mois de septembre.
> Lien vers l’article