Investir plus pour le bien-être de tous

Publié par Pauline FIVEL le

Merci Monsieur le Vice-Président pour la présentation de l’ensemble de ces chiffres, qui masquent selon nous une réalité sociale que nous allons essayer de mettre en lumière.

Nous avons également quelques chiffres que nous tirons de l’observatoire INSEE de la pauvreté sur notre territoire et les résultats sont accablants, et ce sont pourtant des chiffres qui datent d’avant la crise sanitaire Covid-19 :

  • 214 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté dans la Métropole, soit 16,2% de la population ;
  • Cela concerne 23% des moins de 30 ans, mais seulement 9% des plus de 75 ans : les jeunes sont plus exposés à la pauvreté que les personnes âgées, jusqu’à là protégées par notre modèle social ;
  • Ce sont 29% des familles monoparentales qui sont pauvres ;
  • Et jusqu’à 56% de la population dans le QPV Buers Nord de Villeurbanne ;
  • Pour l’ensemble de la Métropole, ce sont 75 000 mineurs qui vivent sous le seuil de pauvreté.

La dynamique des recettes de la Métropole repose sur des conditions macro-économiques liées à l’inflation, aux prix chers de l’immobilier et aux bénéfices des entreprises qui ont vu leurs marges augmenter sur fond de recul des salaires qui ne sont pas indexés sur l’inflation. Notre bonne santé financière repose donc surtout sur un accroissement des inégalités et nous ne pouvons pas nous en satisfaire.

Comment analysez-vous ces résultats comptables dont vous faites une présentation positive ? Sorti des tableurs et des graphiques, quelle est la traduction matérielle sur notre territoire de ces résultats ?

  • Est-ce le rôle de la Métropole de dégager 540 M€ d’autofinancement sur son volet fonctionnement au moment de l’emballement des effets du changement climatique ?
  • Est-ce le rôle de la Métropole de réduire sa dette de 300 M€ sur l’année 2022 et être sous les 3 ans de capacité de désendettement ?
  • Avons-nous la capacité en moyens humains et matériels de garantir notre niveau d’investissement pluriannuel sur le mandat à hauteur de 3,6 Mds € ?

Ce ne sont pas que des questions rhétoriques et nous souhaitons sincèrement savoir comment vous analysez les écarts sur 2022 entre le budget prévisionnel et le compte financier réellement réalisé et quelles conclusions vous en tirez pour la suite du mandat, pour les prochains budgets et pour une clause de revoyure sur la PPI ?

Les collectivités et les services publics sont le patrimoine de celles et ceux qui n’en ont pas, l’obsession de ne jamais faire assez nous habitera toujours et j’espère que vous comprendrez notre exigence en la matière.

Si Prudence et Audace discutent dans le bureau du Président Bruno Bernard, nous espérons qu’Audace saura se faire entendre avec assertion et conviction, pour répondre aux besoins de la population et engager tous les leviers possibles face au ravin de la catastrophe écologique qui est sous nos pieds.