Presqu’île à Vivre : Accès et mobilités, un véritable défi !
Lors de ce Conseil Métropolitain du 24 Juin 2024, retrouvez l’intervention de Laurence Boffet sur le projet Presqu’île à Vivre ! La voici !
” Monsieur le Président, cher.e.s collègues,
Cette délibération poursuit la programmation des aménagements du projet Presqu’île à Vivre dont nous avons voté le bilan de concertation il y a un an. Certains secteurs sont attendus depuis des années comme la rue de la Martinière et la place Rambaud, travaillés avec les habitant.es et acteurs du quartier pendant plusieurs mois ou le secteur Ferrandière – 4 chapeaux, qui n’a pas connu d’évolution depuis longtemps. D’autres nécessitent d’y travailler encore et sont à l’étude comme la montée Saint-Sébastien et enfin des transformations majeures seront petit à petit opérées, en passant par de longues phases d’aménagement transitoire, sur la place des Cordeliers et la partie nord de la rue de la République. Je ne citerai pas toutes les opérations mais elles ont toutes été travaillées collectivement.
Le changement structurel de la desserte bus continue d’inquiéter tout comme le déploiement de la Zone à Traffic Limité. Comme je l’avais déjà signalé lors du bilan de concertation, tou.tes les grand.es lyonnais.es viennent en presqu’île régulièrement, c’est le quartier de tou.tes. La vitalité économique, culturelle, patrimoniale, le tout h24, y est recherchée mais c’est aussi un centre avec des habitant.es, très divers dans leurs histoires, revenus ou ancienneté dans le quartier.
Concilier les attentes de tou.tes et conserver une « Presqu’île à vivre » est un véritable défi. Je ne vais pas reprendre les points que j’avais développés lors du bilan concernant les transports en commun, l’activité économique ou les inégalités qui se creusent dans les centres des Métropoles. Ils restent pourtant des sujets de préoccupations majeurs.
Je souhaitais vous rappeler que le temps de concertation qui s’ouvre sur la Zone à Traffic Limité est précisément là pour permettre à tout un chacun de s’exprimer sur la façon d’accéder à la Presqu’île. C’était un engagement de ne pas imposer un fonctionnement et de prendre le temps nécessaire. Toutes celles et ceux qui ont besoin d’accéder à la Presqu’île doivent pouvoir le faire, dans tous les modes possibles, en transport collectif, surtout public mais aussi privé, à pied, à vélo, et même avec un véhicule « à moteur ». Outre le numérique, d’autres actions de terrain sont prévues telles que forum, rencontres, réunions, soit avec plusieurs filières ou groupes d’acteurs, soit avec les habitant.es.
Radio « Tam Tam Presqu’île » est lancée et transforme un peu trop la ZTL en camp retranché, étude cachée à l’appui, ce qu’elle n’est pas, d’autant plus qu’elle a été choisie justement pour sa souplesse à la différence d’une zone piétonne.
Plus de 2,6 millions d’euros sont programmés sur ce projet dans le cadre des travaux des réseaux d’assainissement. Le renouvellement des réseaux est plus que nécessaire dans la Presqu’île. C’est pourquoi la rue Grenette est en travaux en ce moment, et j’ajoute qu’il était temps de les faire, dans tous les cas.
Aujourd’hui les camps retranchés sont plutôt dans nos têtes et dans nos cœurs. Les débats que nous devons avoir sont importants pour assurer collectivement l’accompagnement des changements des modes de vie qui adviendront quoiqu’il arrive, notamment en raison du changement climatique. Les élu.es doivent montrer l’exemple, et ce projet doit permettre à tou.tes les grand.es d’être impliqués dans les choix sur ce centre-ville. A tous les machons, même végé.
Le groupe Métropole Insoumise Résiliente et Solidaire votera positivement cette délibération.”
